Boxe Anglaise

Les règles du marquis de Queensberry

marquis de Queensberry

Si l’on devait remonter l’histoire de la boxe aussi loin que possible, nous la ferions apparaître vers la fin du XVIIème siècle en Angleterre, sous la forme de combats à mains nues. Les règles étaient toutefois bien différentes du noble art que l’on connaît actuellement. La boxe moderne avec les règles que l’on connaît est plutôt apparue dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Plus précisément, c’est en 1867 que le boxing game a pris la forme du sport que nous connaissons tous à l’heure actuelle. Les règles établies en cette année sont connues sous le nom de règles du marquis de Queensberry. Découvrez plus en détails ce moment historique de l’histoire de la boxe anglaise.

1867, naissance du Noble Art 

Bien que la boxe existait avant cette date, elle était pratiquée sous des règles différentes. Un sportif gallois, du nom de John Graham Chambers, commence dès 1865 à rédiger un ensemble de propositions afin d’établir de nouvelles règles pour la pratique de la boxe. Ces règles stipulent notamment qu’un combat doit être divisé en rounds de 3 minutes chacun. Entre chaque round, 1 minute de repos est accordée à chaque boxeur. Par ailleurs, le combat doit se dérouler dans un ring de 7.30 m de côté. C’est la naissance de la boxe anglaise, qui deviendra sport olympique. 

Pourquoi les règles du marquis de Queensberry ? 

Les règles portent le nom de marquis de Queensberry, alors que c’est J.Graham Chambers qui fut leur fondateur. La raison de cette appellation est que ces règles ont été approuvées publiquement par le 9 ème marquis de Queensberry, qui portait le nom de J.Douglas.

Des règles plus raisonnables 

Les règles de boxe du marquis de Queensberry ont apporté de nombreux changements aux règles du London Prize Ring qui étaient jusqu’alors en vigueur. Par exemple, les boxeurs devraient désormais porter des gants lors du combat. Ceci a pour objectif d’adoucir les coups distribués, qui avaient coutume d’engendrer des blessures sérieuses et fréquentes chez les combattants. Il est vrai que les gants de boxe ont déjà été créés plus de 100 ans auparavant, mais ils n’avaient jamais été obligatoires dans un combat jusqu’à l’avènement des règles du marquis de Queensberry

Ces nouvelles mesures définissent également le K.O tel que nous le connaissons aujourd’hui. Si un boxeur reste à terre, à genou ou en appui pendant 10 secondes sans pouvoir se relever, le combat est terminé et son adversaire est déclaré vainqueur. 

L’ensemble de ces nouvelles mesures ont permis d’assister à des combats moins sanglants pour les boxeurs et plus attrayants pour les spectateurs. 

règles du marquis de Queensberry

L’avènement des catégories de poids 

Les règles du marquis de Queensberry en boxe anglaise ont également permis de définir des catégories de poids pour mieux comprendre les règles. Ces catégories de poids permettaient de mieux équilibrer les combats en fonction de la carrure de chaque boxeur, définie par son poids. Ainsi, trois catégories de poids étaient définies par ces mesures, et qui étaient les suivantes : 

  • Les poids légers, pour les combattants au-dessous de 140 livres (soit 60.5 kg environ)
  • Les poids moyens, pour les boxeurs au-dessous de 158 livres (71.7 kg)
  • Et enfin les poids lourds, qui concernent tout boxeur au-delà des 158 livres. 

Grâce à la mise en place des catégories de poids, les combats déséquilibrés en raison des différences physiques ont pu être en grande partie rectifiés. Désormais, chaque catégorie de poids à sa propre compétition, et son propre titre de champion du monde.

Des lois qui redéfinissent l’arbitrage 

Les lois du marquis de Queensberry ne se contentent pas de revoir les conditions de déroulement d’un combat, mais s’occupent également de l’arbitrage.  En effet, ce sont désormais les deux parties, soit chaque camp des deux adversaires, qui choisissent un arbitre chacun. Ces deux arbitres choisissent  à leur tour un arbitre de dernier recours. 

De même, l’arbitre détient plus de pouvoir avec les préceptes du marquis de Queensberry. Il peut, par exemple, juger de la validité ou non des gants de boxe qui sont utilisés lors du combat. En revanche, l’arbitre n’a pas le droit de chronométrer le combat, cette tâche est laissée à deux autres responsables, nommés chronométreurs.  

les marquis de Queensberry

Enfin, au cas où un combat est arrêté en raison d’un accident ou d’un événement d’exception, l’arbitre désigne le lieu et l’heure d’une prochaine rencontre.

Autres règles 

Bien sûr, les mesures du marquis de Queensberry ne se limitent pas aux lois que nous venons de citer. Bien d’autres encore définissent avec précision les conditions dans lesquelles doit se dérouler un combat entre les boxeurs. Au total, ces lois sont au nombre de 16, qui ont toutes permis à la boxe anglaise de naître sous un nouveau jour et de devenir un sport olympique.

En voici le reste : 

  • Lorsqu’un homme acculé à la corde aura les pieds au-dessus du sol, ceci sera considéré comme une chute.
  • Si un pugiliste tombe sous les coups de son adversaire durant le round, on lui accorde 10 secondes pour se relever, sans quoi le match est arrêté.
  • Les gants doivent être neufs et ne jamais avoir servi auparavant.
  • Le montant des paris ne sera pas payé avant qu’on connaisse le résultat du combat
  • Si un combattant quitte le ring sans raison et avant la décision finale de l’arbitre, il est déclaré vaincu.
  • Les seconds ne doivent interférer en aucune manière dans le combat, et même s’abstenir de donner leur avis.
  • Si l’un des combattants tombe volontairement, sans avoir reçu de coup, il est déclaré vaincu. S’il tombe cependant en voulant esquiver ou s’il est victime d’un accident ou d’une faiblesse, il ne sera pas disqualifié.

John L.Sullivan, premier champion du monde 

Alors que les nouvelles lois du marquis de Queensberry sont établies en 1867, c’est en 1882 que la boxe anglaise revisitée connaîtra son tout premier champion du monde. Il s’agit du boxeur américain du nom de John L.Sullivan. Ce dernier est également considéré comme étant le dernier champion du monde ayant combattu à mains nues. Une figure de l’histoire de la boxe, qui marque la transition entre l’avant et l’après de la réforme de ce sport. 

Vainqueur de 38 combats sur 41 et n’ayant enregistré qu’une seule défaite à son compteur, Sullivan fait partie encore aujourd’hui des boxeurs les plus marquants de l’histoire de ce sport. 

La boxe anglaise devient sport populaire puis international

Même si les lois du marquis de Queensberry ont été approuvées dès 1867, il aura fallu du temps à la boxe pour s’internationaliser. Elle fut au départ interdite dans plusieurs pays, dont la France, avant de s’étendre. C’est à partir des années 1920 que ce sport prend réellement son essor, mais ce sont probablement les règles du marquis de Queensberry qui sont à l’origine d’une telle réussite.  

Tout au long du XXème siècle, la boxe anglaise marquera le monde, avec des athlètes devenus légendaires, à l’image de Sonny Liston, Sugar Ray Robinson puis Mohamed Ali, Joe Frazier et bien d’autres encore. 

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